Une longue liste qu'on déroule comme une liste de courses ou un catalogue, voici en résumé les effets secondaires de la chimiothérapie endurés et présents après 1 an et 3 mois :
- Brouillard de la chimiothérapie ( troubles cognitifs)
- Asthénie, mucite
- Atrophie musculaire
- Douleurs articulaires
- Ballonnements et douleurs intestinales
- Troubles digestifs
- Perte du goût, fourmillements et picotements dans les pieds et mains (atteinte de la sensibilité des extrémités avec une diminution de la psychomotricité fine )
- Récupération plus ou moins rapide d’un bilan biologique normal (baisse des globules rouges, blancs, plaquettes, anémie, manque de fer, magnésium, ASAT et ALAT ainsi que GAMA GT trop élevés)
- Alopécie : repousse d’1 cm par mois pour les cheveux mais repousse très longue pour les cils et sourcils
- Altération du goût
- Instabilité de l’humeur
- Altération des ongles
Séquelles déjà présentes qui peuvent durer plusieurs années à cause de la radiothérapie ( jusqu’à 3 ans) :
- Rectite et anite radique entrainant une incontinence anale
- Fibrose radique sur les plis inguinaux
- Sténose vaginale
- Œdème au cou et essoufflement, vertiges, troubles de la vision (syndrome veine cave)
Mars 2022 : 7 mois après la fin de mes chimio , je souffre de
Neuropathies périphériques : pieds et mains : cet effet secondaire est arrivé tardivement chez moi , c'est à dire 3 semaines après la fin de mes 11 cures de chimio ( 33 jours) . Alors que j'éprouvais des fourmillements , des picotements gérables dans les mains et les pieds pendant mes 6 mois de chimio, ces douleurs inflammatoires se sont avérées handicapantes , très pénibles ( jusqu'à 8 sur l'échelle de la douleur) au bout de 2 mois après la fin des traitements. Quand je souffrais de crises ( décharges électriques dans les mains, sensations qu'on vous enfonce un poignard dans les articulations, les pieds deviennent comme du bois mort et à la fois je ne supportais même plus le contact avec des chaussettes ou un drap, gonflements ...) au début une cure de 5 jours de cortisone suffisait. Progressivement les symptômes se sont aggravés et c'est avec le médecin di centre antidouleurs que nous avons essayé plusieurs traitements , inefficaces à ce jour : Lyrica, Laroxyl, CBD, morphine, l'hypnose, le cymbalta...
Au final, seul l'exercice et la prise de codéine en cas de crise atténuent un peu les douleurs . Je suis consciente que je dois accepter ce terrain douloureux pour très longtemps.. L'idée c'est de le rendre gérable au quotidien et de passer de 8/10 à 2 ou 3/10 sur l'échelle de la douleur.
Les doses de 5FU ont dû être diminué car les effets secondaires étaient trop violents dans la durée : j'ai supporté les douleurs abdominales, les effets cardiaques ( apparition d'extrasistoles, tachycardie importante, palpitation, diarrhées ...) jusqu' à la chimio N°8 /11 car je voulais absolument tout faire pour guérir et j'ai toujours été prête à tout accepter du corps médical.
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