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Point d'étape sur une éventuelle reprise du travail à 1 an et 3 mois après le diagnostic .

Dernière mise à jour : 22 nov. 2022





Voilà où j'en étais en Octobre 2021

Qu'en pensait mon oncologue à 15 mois après le début des traitements ? Je reprends ici quelques éléments développés dans le courrier adressé à la MDPH pour faire une demande de Reconnaissance de Travail Handicapé et d'octroi de carte de stationnement et d'invalidité : le style d'écriture est bien plus formel et standardisé pour le coup !

- " La reprise du travail reste sujette à trop de facteurs dont nous n’avons pas la maîtrise : ce sera en fonction des résultats des scanners tous les 3 mois, du grade de mon asthénie (grade 2 pour l’instant) et des conditions de retour à l’emploi (rythme de travail, éloignement géographique, appui technique et humain ou pas. Par ailleurs, l’alopécie représente un véritable obstacle pour moi , car le regard des autres ( élèves, collègues) est important dans mon métier d’accueil du public et de représentation.


En effet, pour ma réinsertion professionnelle, de nombreux obstacles se dressent sur mon chemin: mon ralentissement cognitif me rend clairement moins performante. La résistance à l'effort intellectuel étant largement diminuée, j'ai peur de ne pas pouvoir suivre le rythme et d'être efficace pour mener de front toutes les tâches inhérentes à mon métier.

En effet, en tant que professeur documentaliste, je suis responsable d'un CDI soit en collège soit en lycée, ce qui implique de : gérer un espace d'accueil de public, gérer un fonds documentaire , gérer une base de données documentaire, gérer une équipe, proposer une amplitude horaire maximale, monter des projets dans le cadre d'une ouverture culturelle, créer des partenariats et de l'événementiel, être en face à face pédagogique avec des cours préparés en amont.

Ce qui demande beaucoup d'énergie, une rigueur dans les procédures, une certaine force mentale, une posture confiante face aux élèves, de la répartie et une agilité intellectuelle.


Un volet communication et travail d'équipe est également très important dans cette fonction , sans oublier un aspect technique et physique avec le port de charge (récupérer et redistribuer les colis de livre, les livres empruntés, ranger dans les rayonnages, faire l'inventaire équipement des ouvrages). Par ailleurs ma difficulté à me baisser, m’accroupir et me relever à cause de la faiblesse musculaire et du genou gauche défaillant, me gênerait énormément dans mon travail puisque je suis amenée à ranger des livres dans les rayonnages du bas.


Aussi mes difficultés en lien avec la station prolongée debout et assise ( au travail, je suis debout lorsque je fais cours ou assise devant l'ordinateur), avec le port de charge, l'attention cognitive, la gestion des classes nécessiteront un aménagement de mon poste avec une aide humaine voire du matériel spécifique comme la mise à disposition d'un chariot, d'un fauteuil ergonomique, de la fonctionnalité de saisie vocale sur l'ordinateur.

Un aménagement horaire ou des temps en télétravail, une réorganisation de la mission et du service seront également essentiels pour m’éviter une surcharge, un trop plein de fatigue. "



La MDPH , au regard de mon dossier de 150 pages et de mon état de santé, m'a accordé une RQTH, un carte de mobilité inclusion ( avec besoin d'un accompagnant et mention d'invalidité de 80 % ) et une carte de stationnement. Il est bien triste de se dire que j'étais vraiment contente de bénéficier de ces droits mais ces sésames administratifs m'ouvraient des portes de réinsertion professionnelle ( notamment dans ma stratégie pour récupérer mon poste que j'ai perdu !) et des promesses d'un meilleur confort de vie ( m'éviter trop de marches, trop d'attentes interminables dans les queues ... : 2 activités simples de la vie quotidienne qui me pesaient tant, que je me privais parfois de moments de partage en famille juste parce que je ne pouvais pas supporter la position debout, statique trop longtemps ...


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